Global press release

Third of humanity lives in ‘closed’ societies amid civic space crisis: CIVICUS Monitor

[Johannesburg, 4 of December 2024] – 76 countries detain protesters, with the Occupied Palestinian Territories dominating rights abuses in a historic global election year

• Detention of protesters most prevalent violation to civic freedoms
• Over 70% of world’s population live in highly restricted countries
• Rating changes for 18 countries

The CIVICUS Monitor today releases its annual global report, People Power Under Attack 2024, highlighting the detention of protesters as the most prevalent violation of civic freedoms, recorded in at least 76 countries. Excessive force and protest disruption also feature as top violations, underscoring alarming trends to the right to peaceful assembly.

Nearly 10% of the total civic space violations documented globally in 2024 either took place in the Occupied Palestinian Territories or were perpetrated against those expressing solidarity with the Palestinian people. Violations stretched from university campuses in the United States, to the streets of Amsterdam, to camps inside Gaza. The violations perpetrated in the Occupied Palestinian Territories have led to a rating downgrade as a result of Israel’s continued military bombardment and the killing of civilians, humanitarian aid workers, and journalists.

“Throughout 2024, activists and organisations continued to demand a better life for all. Many put their lives and livelihoods on the line in the pursuit of justice and equality for people who have been oppressed,” said Mandeep Tiwana, Co-Secretary General of CIVICUS. "Even in the face of great odds, people across the world continued to pour out onto the streets to express solidarity with the beleaguered Palestinian people.”

Restrictions on freedom of expression were numerous, with more than 1,000 cases and attacks on journalists recorded in at least 49 countries, ranging from Mexico to Bangladesh to the Democratic Republic of Congo, some costing reporters their lives. These violations were often aimed at preventing journalists from covering events or in retaliation for their reporting. Governments used a range of tactics to silence critical and dissenting voices, including arbitrary detention, threats, and physical assaults. In many instances, these actions created a chilling effect, discouraging free speech and independent journalism.

The report rates the state of civic freedoms in 198 countries and territories. Alarmingly, 81 countries, accounting for over 70 percent of the world’s population, live with severely restricted rights. The CIVICUS Monitor rates these countries as either ‘Repressed’ or ‘Closed,’ indicating severe limitations and risks to exercising your right to protest, speak truth to power, and organise collectively. This year, Burkina Faso, Kenya, and Peru have joined these two worst-rated categories.

On the upside, the number of countries falling in our ratings system, nine, was matched by those rising in the table. Among the countries receiving upgrades were Japan, Jamaica, and Poland, where the women’s rights movement helped reverse a law requiring a prescription for contraception. The global report further documents other civil society victories, including Greece becoming the first Christian Orthodox country to legalize same-sex marriage and Thailand passing a landmark marriage equality bill.

Yet the global picture remained unmistakably grim, with fundamental freedoms fractured in the growing global tug of war between democracy and autocracy. “As we reflect on this year of pivotal elections, it’s clear that the fight for civic freedoms is far from over,” said Ine Van Severen, Civic Space Research Lead at CIVICUS. “Despite the challenges, we’ve seen incredible resilience and solidarity from communities worldwide. People are not just resisting oppression; they are actively shaping a future where justice and equality prevail. Our vision for 2025 is one where civic space is not just protected but celebrated as a cornerstone of democracy."

About the CIVICUS Monitor

The CIVICUS Monitor is a research tool that provides quantitative and qualitative data on the state of civil society and civic freedoms in 198 countries and territories. The data is generated through a collaboration with more than 20 civil society research partners and input from a number of independent human rights evaluations. The data provides the basis for civic space ratings, and countries can be rated as either ‘Closed,’ ‘Repressed,’ ‘Obstructed,’ ‘Narrowed,’ or ‘Open.’

For interviews, please contact: media@civicus.org

résumé global

[Johannesburg, 4 décembre 2024] 76 pays détiennent des manifestants, les Territoires palestiniens occupés en tête des violations des droits dans une année électorale mondiale historique

• La détention de manifestants est la violation des libertés civiques la plus répandue
• Plus de 70 % de la population mondiale vit dans des pays où les libertés sont fortement restreintes
• Des changements de classification pour 18 pays

Le CIVICUS Monitor publie aujourd’hui son rapport mondial annuel, Le Pouvoir du Peuple Sous Attaque 2024, soulignant que la détention de manifestants est la violation des libertés civiques la plus courante, recensée dans au moins 76 pays. L’usage excessif de la force et la perturbation des manifestations figurent également parmi les principales violations, révélant des tendances inquiétantes quant au droit de réunion pacifique.

Près de 10 % des violations de l’espace civique recensées dans le monde en 2024 ont eu lieu dans les Territoires palestiniens occupés ou visaient des personnes exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien. Ces violations se sont étendues des campus universitaires aux États-Unis, aux rues d’Amsterdam et aux camps à l’intérieur de Gaza. Les violations perpétrées dans les Territoires palestiniens occupés ont entraîné une dégradation de la classification en raison des bombardements militaires continus d’Israël et des meurtres de civils, de travailleurs humanitaires et de journalistes.

« Tout au long de 2024, des activistes et des organisations ont continué à revendiquer une vie meilleure pour tous. Beaucoup ont mis en jeu leur vie et leurs moyens de subsistance pour défendre la justice et l’égalité pour les populations opprimées », a déclaré Mandeep Tiwana, co-secrétaire général de CIVICUS. « Malgré les nombreux défis, des personnes dans le monde entier ont afflué dans les rues pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien accablé. »

Les restrictions à la liberté d’expression ont été nombreuses, avec plus de 1 000 cas documentés et des attaques contre des journalistes recensées dans au moins 49 pays, allant du Mexique au Bangladesh en passant par la République démocratique du Congo. Certaines de ces attaques ont coûté la vie à des reporters. Ces violations visaient souvent à empêcher les journalistes de couvrir certains événements ou constituaient des représailles pour leurs reportages. Les gouvernements ont eu recours à diverses tactiques pour réduire au silence les voix critiques et dissidentes, notamment des détentions arbitraires, des menaces et des agressions physiques. Ces actions ont souvent instauré un climat de peur, restreignant la liberté d’expression et dissuadant le journalisme indépendant.

Le rapport évalue l’état des libertés civiques dans 198 pays et territoires. Il est alarmant de constater que 81 pays, abritant plus de 70 % de la population mondiale, évoluent dans des contextes où les droits fondamentaux sont sévèrement restreints. Le CIVICUS Monitor classe ces pays dans les catégories « Réprimé » ou « Fermé », signalant des limitations et des risques graves concernant le droit de manifester, la dénonciation des abus de pouvoir et l’organisation collective. Cette année, le Burkina Faso, le Kenya et le Pérou ont été rétrogradés pour rejoindre ces deux catégories les plus mal notées.

Cependant, il y a eu des améliorations : le nombre de pays rétrogradés dans notre système de classification, neuf, a été égalé par ceux ayant progressé dans le classement. Parmi les pays ayant bénéficié d’une amélioration figurent le Japon, la Jamaïque et la Pologne, où le mouvement pour les droits des femmes a permis de renverser une loi exigeant une ordonnance pour obtenir des contraceptifs. Le rapport mondial documente également d’autres victoires de la société civile, la Grèce devenant le premier pays orthodoxe à légaliser le mariage homosexuel et la Thaïlande adoptant une loi historique sur l’égalité devant le mariage.

Pourtant, le tableau mondial reste sombre, les libertés fondamentales étant fragilisées par la lutte croissante entre démocratie et autocratie. « Alors que nous tirons les leçons de cette année marquée par des élections cruciales, il est évident que la lutte pour les libertés civiques est loin d’être achevée », a déclaré Ine Van Severen, responsable de la recherche sur l’espace civique à CIVICUS. « Face à d’immenses défis, nous avons été témoins d’une résilience et d’une solidarité remarquables de la part des communautés du monde entier. Ces dernières ne se contentent pas de résister à l’oppression ; elles œuvrent activement à bâtir un avenir fondé sur la justice et l’égalité. Notre ambition pour 2025 est de voir l’espace civique non seulement protégé, mais également célébré comme un fondement essentiel de la démocratie. »

À propos de CIVICUS Monitor

Le CIVICUS Monitor est un outil de recherche fournissant des données quantitatives et qualitatives sur l’état de la société civile et des libertés civiques dans 198 pays et territoires. Les données sont générées grâce à une collaboration avec plus d’une vingtaine de partenaires de recherche issus de la société civile, et à des contributions d’évaluations indépendantes des droits humains. Ces données servent de base aux évaluations de l’espace civique, qui selon les pays peut être classé comme « Fermé », « Réprimé », « Entravé », « Rétréci » ou « Ouvert ».

Pour les interviews, veuillez contacter : media@civicus.org

resumen global

[Johannesburgo, 4 de diciembre de 2024] 76 países detienen a manifestantes, con los Territorios Palestinos Ocupados liderando las violaciones de derechos en un año histórico de elecciones en todo el mundo

• La detención de manifestantes es la violación más prevalente contra las libertades cívicas
• Más del 70 % de la población mundial vive en países con derechos severamente restringidos
• Cambios en las calificaciones de 18 países

CIVICUS Monitor publica hoy su informe global anual, Poder ciudadano bajo ataque 2024, destacando la detención de manifestantes como la violación más frecuente de las libertades cívicas, registrada en al menos 76 países. El uso excesivo de la fuerza y la disrupción de protestas también figuran como violaciones principales, marcando tendencias alarmantes que afectan el derecho a la reunión pacífica.

Casi el 10 % del total de las violaciones documentadas globalmente en 2024 ocurrieron en los Territorios Palestinos Ocupados o se dirigieron contra quienes expresaron solidaridad con el pueblo palestino. Estas violaciones se extendieron desde campus universitarios en Estados Unidos hasta las calles de Ámsterdam y campamentos dentro de Gaza. Las acciones perpetradas en los Territorios Palestinos Ocupados resultaron en un descenso en su calificación, debido a los continuos bombardeos militares de Israel y el asesinato de civiles, personal humanitario y periodistas.

“Durante todo 2024, activistas y organizaciones continuaron exigiendo una vida mejor para todas las personas. Muchas arriesgaron sus vidas y medios de subsistencia en la búsqueda de justicia e igualdad para las personas oprimidas”, dijo Mandeep Tiwana, Co-Secretario General de CIVICUS. "Incluso frente a grandes adversidades, personas de todo el mundo se volcaron a las calles para expresar solidaridad con el hostigado pueblo palestino".

Las restricciones a la libertad de expresión fueron numerosas, con más de 1.000 casos y ataques a periodistas documentados en al menos 49 países, desde México hasta Bangladés y la República Democrática del Congo. En algunos casos, estos ataques costaron la vida de periodistas. Estas violaciones, a menudo, buscaban evitar que periodistas cubrieran eventos o se dieron como represalia por su labor informativa. Los gobiernos emplearon tácticas como detenciones arbitrarias, amenazas y agresiones físicas para silenciar voces críticas y disidentes, generando un efecto disuasorio sobre la libertad de expresión y el periodismo independiente.

El informe califica el estado de las libertades cívicas en 198 países y territorios. Alarmantemente, 81 países, que representan más del 70 % de la población mundial, viven con derechos severamente restringidos. CIVICUS Monitor clasifica a estos países como "Represivos" o "Cerrados", indicando severas limitaciones y riesgos para ejercer el derecho a protestar, denunciar injusticias y organizarse colectivamente. Este año, Burkina Faso, Kenia y el Perú se unieron a estas dos peores categorías.

Por otro lado, el número de países que retrocedieron en su calificación, nueve, fue igualado por aquellos que lograron mejoras. Entre los países mejor calificados se encuentran Japón y Jamaica. En Polonia, el movimiento por los derechos de las mujeres logró revertir una ley que requería receta médica para acceder a anticonceptivos. El informe global también documenta otras victorias de la sociedad civil, como que Grecia se convirtió en el primer país ortodoxo cristiano en legalizar el matrimonio entre personas del mismo sexo y Tailandia aprobó un proyecto de ley histórico sobre igualdad matrimonial.

Aun así, el panorama global sigue siendo sombrío, con las libertades fundamentales fracturadas en la creciente lucha global entre democracia y autocracia. “Al reflexionar sobre este año de elecciones cruciales, está claro que la lucha por las libertades cívicas está lejos de terminar”, dijo Ine Van Severen, Líder de Investigación sobre Espacio Cívico en CIVICUS. "A pesar de los desafíos, hemos visto una increíble resiliencia y solidaridad de las comunidades en todo el mundo. Las personas no solo están resistiendo la opresión; están moldeando activamente un futuro donde prevalezcan la justicia y la igualdad. Nuestra visión para 2025 es que el espacio cívico no sólo sea protegido, sino celebrado como un pilar fundamental de la democracia".

Notas para los editores:

CIVICUS Monitor es una herramienta de investigación que proporciona datos cuantitativos y cualitativos sobre el estado de la sociedad civil y las libertades cívicas en 198 países y territorios. Los datos se generan a través de una colaboración con más de 20 socios de investigación de la sociedad civil y aportes de diversas evaluaciones independientes de derechos humanos. Estos datos sirven como base para las calificaciones del espacio cívico, y los países pueden clasificarse como "Cerrados", "Represivos", "Obstruidos", "Estrechos", o "Abiertos",

Para entrevistas, por favor contacte a: media@civicus.org