BONNE NOUVELLE:
— Amnesty West & Central Africa (@AmnestyWARO) July 14, 2021
Après 3 mois de détention arbitraire, les défenseurs des droits humains Alex Dzabana et Chris Dongui ont bénéficié d’une remise en liberté provisoire le 13 juillet.
Nous renouvelons notre appel à l’abandon inconditionnel des poursuites. #Congo https://t.co/lFeavXD7HX
Liberté d'association
Défenseurs des droits de l'homme libérés sous caution
Le 13 juillet 2021, des militants emprisonnés depuis mars de la même année et poursuivis pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État » ont été remis en liberté provisoire. Parmi eux se trouvaient le militant de la société civile Alexandre Ibacka Dzabana, qui avait été enlevé à son domicile et détenu le 11 mars 2021, et Christ Dongui, vice-président du mouvement social Ras-le-Bol qui avait été arrêté le 25 mars 2021.
Avant leur arrestation, Dongui avait participé à une conférence de presse pour dénoncer les irrégularités au cours du scrutin présidentiel du 21 mars, tandis que Dzabana avait participé à l'organisation d'une manifestation pacifique, prévue pour le 6 mars 2021 mais interdite par les autorités, pour exiger un dialogue national inclusif et la libération des prisonniers politiques.
Rapport : la répression s'abat sur les défenseurs des droits sociaux et économiques
Dans son rapport intitulé « Sur le dos de la crise. Violations du droit à la santé et répression des défenseurs des droits économiques et sociaux en République du Congo », publié en avril 2021, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a souligné la manière dont le droit à la santé s'est détérioré dans un contexte marqué par une double crise — économique depuis 2014 et sanitaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 —. Cette situation s'est exacerbée à cause de la corruption et de la mauvaise gestion du secteur de la santé. Les défenseurs des droits sociaux et économiques ayant critiqué les multiples violations des droits ont été confrontés à la répression. Ainsi, des défenseurs des droits de l'homme, des syndicalistes, des journalistes et des étudiants ont été victimes de harcèlement judiciaire, de menaces, de sanctions administratives et d'actes de torture.
🔴[Dernière Minute] Le journaliste Raymond Malonga libéré
— Congo Media Time (@congomediatime) August 11, 2021
Le directeur de publication du Journal "Sel Piment", Raymond Malonga, a été libéré ce 11 août après avoir passé 6 mois ferme à la Maison d’arrêt de Brazzaville. pic.twitter.com/6mB9gVS1K0
Liberté d'expression
Six mois de prison pour un journaliste
Raymond Malonga, journaliste et rédacteur en chef du magazine satirique Sel-Piment, a été condamné à six mois de prison et à une amende de trente millions de francs CFA (54 000 USD) pour diffamation. Son jugement a été prononcé le 4 mai 2021, Journée mondiale de la liberté de la presse. Comme nous l'avons signalé précédemment sur le Monitor CIVICUS, Malonga a été arrêté le 2 février 2021 à la suite d'une plainte pour diffamation liée à la publication d'un article dans le magazine le 18 janvier 2021, où il avait avancé l'existence de détournements de fonds perpétrés par Georgette Okemba, l'épouse du chef du Conseil national de sécurité, Jean-Dominique Okemba, qui est aussi parent du président Sassou Nguesso. Arnaud Froger de Reporters sans frontières (RSF) se lamente :
« Après des mois de bataille pour que ce journaliste soit remis en liberté et puisse répondre des faits qui lui sont reprochés sans être emprisonné, la justice décide, le jour où le monde entier célèbre la journée mondiale consacré aux journalistes et aux médias, de le condamner à une peine de prison ferme en s’affranchissant des textes qui encadrent l’exercice du journalisme. »
Raymond Malonga a été remis en liberté le 11 août 2021, après avoir purgé sa peine.