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Haïti : les manifestants demandent la fin de la violence ; un gang prend le contrôle d’une radio communautaire

DATE POSTED : 25.09.2025

Jean Feguens Regala / REUTERS
Un homme porte des pancartes sur lesquelles on peut lire « Dégagez ! À bas le Conseil présidentiel ! » et « Démission inconditionnelle » durant une manifestation contre la violence des gangs à Port-au-Prince en 2025.
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Cette mise à jour couvre les événements liés aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique survenus en Haïti du 31 mars au 18 septembre 2025.

Contexte

La crise politique, sécuritaire et humanitaire persiste en Haïti. Cela fait un an et demi que le Conseil présidentiel de transition, un organisme de gouvernement collégial, a été mis en place pour restaurer l’autorité de l’État et organiser des élections en 2025.

Le 10 septembre 2025, l’Office national d’identification a annoncé que 6,3 millions d’Haïtiens en âge de voter possédaient désormais une carte d’identité, ce qui signifie qu’environ 85 % des électeurs potentiellement éligibles sont inscrits et prêts à voter lors des prochaines élections. Cependant, les déplacements de population et la destruction ou la fermeture des bureaux d’état civil dans les zones contrôlées par les gangs ont compromis le processus d’inscription sur les listes électorales.

Au 12 septembre 2025, aucune date n’avait été fixée pour la tenue des élections ou du référendum constitutionnel controversé. Avec 1,3 million de personnes déplacées et des zones clés sous le contrôle de gangs, la sécurité reste le défi principal. L’absence d’élections nationales durant dix ans a creusé un déficit démocratique profond. Albert Ramdin, secrétaire général adjoint de l’Organisation des États américains (OEA), a également mis en garde contre le risque d’un vide politique en Haïti si aucun accord n’est trouvé avant la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition, en février 2026. De son côté, le Forum des anciens Premiers ministres d’Haïti s’alarme d’une « crise politique imminente ».

L’ONU tire la sonnette d’alarme, mais aucun plan concret n’est encore en vue

Le 21 avril 2025, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à Haïti, la représentante spéciale du secrétaire général pour ce pays a déclaré que la situation « s’approchait d’un point de non-retour » et qu’il faudrait davantage de soutien et de fonds pour éviter un « chaos total ».

À mesure que la violence des gangs continue de s’étendre à de nouvelles régions du pays, les Haïtiens sont de plus en plus vulnérables et de moins en moins convaincus de la capacité de l’État à répondre à leurs besoins. - María Isabel Salvador, représentante spéciale du secrétaire général pour Haïti.

Le 4 juin 2025, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, a publié un communiqué dans lequel elle a exprimé sa vive inquiétude face à l’escalade des violences sexuelles infligées aux femmes et aux filles sur fond d’aggravation de la violence des gangs en Haïti.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité le 19 juin 2025, le Kenya a demandé qu’il examine « dans les meilleurs délais » les propositions du Secrétaire général pour renforcer la stabilité politique et la sécurité en Haïti. Il a également déploré le manque d’effectifs et l’absence d’un soutien opérationnel nécessaire à l’exécution efficace de son mandat. La Mission multinationale d’appui ‘à la sécurité en Haïti est en effet confrontée à de nombreux défis politiques, structurels et opérationnels.

Le 14 juillet 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 2785 (2025) pour prolonger le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) jusqu’au 31 janvier 2026.

Le 28 août 2025, lors d’une séance d’information du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la crise haïtienne, les États-Unis et le Panama ont appelé à la création de la « Force de répression des gangs » pour assurer la relève de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti. Malgré ces appels, les initiatives internationales stagnent et, bien qu’elles aient des objectifs ambitieux, elles ne font pas l’unanimité et ne sont pas mises en œuvre. Le Secrétaire général des Nations unies a déploré la grande négligence de la communauté internationale.

Plus de 1500 personnes ont été tuées en trois mois

D’après le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), au moins 1520 personnes ont été tuées et plus de 600 blessées dans des violences armées, du 1ᵉʳ avril 2025 au 30 juin 2025, principalement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, suivie de l’Artibonite et du Centre. Il y a eu au moins 185 enlèvements et 628 personnes ont été victimes de violences sexuelles. Les abus perpétrés par les gangs ont été à l’origine de plus de 24 % des assassinats et des blessures survenus durant ce trimestre, dont 64 % lors d’opérations des forces de sécurité contre les gangs, souvent menées à l’aide de drones explosifs.

Les attaques des gangs dans les départements de l’Artibonite, du Centre et dans la capitale continuent de provoquer de graves violations des droits de l’homme et d’aggraver une crise humanitaire déjà extrême, entraînant des déplacements massifs de population aux conséquences dramatiques sur les femmes et les enfants en particulier. - Ulrika Richardson, cheffe par intérim du BINUH et coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies.

Le 10 juillet 2025, le BINUH et le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ont publié un rapport sur l’intensification de la violence des gangs constatée dans plusieurs régions depuis mars 2025.

Les 11 et 12 septembre, des bandes armées ont tué au moins quarante personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, à Labodrie, au nord de Port-au-Prince. Selon AlterPresse, les assaillants ont pris d’assaut plusieurs maisons et ont ouvert le feu sur des familles entières. Le secrétaire général des Nations unies, l’Organisation des États américains, la délégation de l’Union européenne en Haïti, ainsi que les ambassades de France et d’Espagne ont condamné l’attaque. Amnesty a dénoncé l’incapacité de l’État haïtien à protéger sa population.

L’Observatoire de la violence et de la résilience en Haïti de la Global Initiative Against Transnational Organized Crime a observé que les groupes d’autodéfense, appelés « brigades », sont devenus des acteurs majeurs du paysage sécuritaire haïtien depuis le début de 2025. À l’origine créées pour protéger des communautés, de nombreuses brigades cherchent désormais à accroître leur territoire et leur pouvoir politique, et pourraient se transformer en bandes criminelles.

Le 2 mai 2025, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a officiellement désigné les groupes armés Gran Grif et Viv Ansanm comme des organisations terroristes transnationales. En vertu de cette décision, les avoirs des groupes sous juridiction américaine sont gelés et toute transaction financière avec eux est interdite.

Les autorités concluent un accord opaque avec une société militaire privée américaine

La société de sécurité privée Vectus Global a commencé ses opérations en Haïti en mars 2025. Depuis, elle a déployé des drones, des hélicoptères et des combattants internationaux dans les zones contrôlées par les gangs. Elle prévoit également de prendre en charge la collecte des impôts à la frontière haïtiano-dominicaine. La société est dirigée par Erik Prince, fondateur de la société de sécurité controversée Blackwater. Le fait que le gouvernement intérimaire et non élu ait conclu un accord fiscal d’une durée de dix ans sans communiquer les chiffres ni l’accord lui-même a suscité des inquiétudes. Les critiques ont mis en garde contre plusieurs risques et ont déclaré que les forces nationales avaient davantage besoin de ressources que les mercenaires étrangers. Les sénateurs américains ont remis en cause la légalité de ces activités au regard de la loi Leahy, qui interdit d’apporter une assistance à une force de sécurité étrangère lorsque des informations crédibles indiquent qu’elle a commis des violations flagrantes des droits de l’homme.

@SecRubio and @Sec_Noem can’t have it both ways. If Haiti is stable enough to end TPS, why are US private military contractors preparing for combat operations in Port-au-Prince?@SenatorWarnock and I are demanding answers by August 15. You can’t deport people into a war zone. pic.twitter.com/J3wPas6Rac

— Ed Markey (@SenMarkey) July 28, 2025

Liberté d’expression

Le Rapporteur spécial pour la liberté d’expression signale l’existence de « zones réduites au silence »

En mai 2025, le Bureau du rapporteur spécial pour la liberté d’expression de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a publié un rapport sur la situation de la liberté de la presse en Haïti. Le dernier rapport datait de 2022. L’organisme y analyse l’évolution des garanties et des conditions d’exercice du journalisme dans le pays, et met en avant la nécessité de surmonter la crise multidimensionnelle que traverse l’État. Selon le rapport, en Haïti, la convergence d’une myriade de formes de violence perpétrées contre la presse, aggravée par l’impunité des auteurs, a donné lieu à des « zones réduites au silence », en particulier dans les régions où l’État a perdu le monopole de la force. Le concept de « zones réduites au silence » désigne la violence exercée contre l’intégrité physique et psychologique des journalistes et des travailleurs des médias, avec ou sans l’assentiment de l’État, qui empêche les journalistes de faire leur travail et les incite à s’autocensurer sur les questions liées à la sécurité, à la corruption ou au trafic d’influence. D’après l’agence de presse AP, l’organisation haïtienne Collectif des médias en ligne a conseillé aux journalistes de ne pas couvrir les événements impliquant des gangs.

Un gang prend le contrôle d’une station de radio communautaire

Le 20 avril 2025, un gang actif dans la ville de Mirebalais, dans le département du Centre, s’est emparé de la station de radio communautaire Panik FM 97.5. Il l’a ensuite rebaptisée Taliban FM et s’en est servi pour diffuser de la propagande.

L’ordre doit être rétabli, notamment pour que des médias tels que Radio Panic FM puissent informer les Haïtiens et le monde entier, au lieu d’être détournés pour devenir les porte-parole de gangs. - Katherine Jacobsen, coordinatrice de programme pour les États-Unis, le Canada et les Caraïbes du Comité pour la protection des journalistes.

Des journalistes sont victimes de menaces et d’enlèvements

Début avril 2025, des membres de gangs actifs à Mirebalais ont enlevé le journaliste Roger Claudy Israël et son frère Marco Israël. Ils ont diffusé une vidéo dans laquelle ils menaçaient ouvertement de les exécuter. Grâce à la médiation du groupe SOS Journalistes, les deux otages ont été libérés au bout de quelques jours.

Un journaliste disparaît après l’incendie de son logement

La maison de Jean-Christophe Collègue, ancien correspondant de Radio Kiskeya et journaliste pour Voice of America jusqu’à la fermeture du média en mars, a été incendiée lors d’une attaque de grande envergure menée par des gangs, le 31 mars 2025. Il a ensuite disparu et, au 4 juillet 2025, il n’était toujours pas retrouvé. AlterPresse a signalé que le logement de son fils, Anderson Collègue, correspondant de Radio Caraïbes, avait également été incendié.

Un journaliste défenseur des radios indépendantes est victime de menaces

Le 11 septembre, à Miami, le Comité pour la protection des journalistes a demandé aux autorités haïtiennes de cesser de harceler Guy Delva, leader du groupe haïtien défenseur de la liberté de la presse SOS Journalistes, et de veiller à ce qu’il puisse travailler en toute sécurité, sans craindre les menaces. Il a mené des actions revendicatives pour le compte des stations de radio indépendantes Radio Caraïbes et Radio Mega. Il affirme avoir été menacé à au moins deux reprises par des individus non identifiés à la suite de ces actions, et pense que la police cherche à l’arrêter. Le Comité pour la protection des journalistes a contacté le porte-parole adjoint de la police, Lionel Lazarre, au sujet de l’enquête de police sur Delva, mais il a refusé de faire des commentaires.

LIBERTÉ D’ASSOCIATION

Les coupes dans le financement d’USAID affectent les OSC

Six mois après la décision du gouvernement américain de réduire le budget d’USAID, plusieurs associations présentes en Haïti pointent du doigt les effets dévastateurs de cette mesure, notamment sur les programmes de prévention du VIH et les associations LGBTQ+, comme le collectif CHAAPES, qui a dû interrompre ses activités de prévention faute de moyens. En mai 2025, un représentant de la Fédération haïtienne des associations de lutte contre le VIH a indiqué que cinq cliniques, dont une qui prenait en charge 2 500 patients, avaient été contraintes de fermer leurs portes à la suite des coupes budgétaires dans l’USAID. La directrice exécutive de Caring for Haitian Orphans with AIDS, une OSC active au Cap-Haïtien, a expliqué que leurs fournitures médicales ne leur permettraient de tenir que jusqu’à fin juillet 2025.

Selon l’ONUSIDA, les organisations de la société civile ont été fortement touchées, en particulier celles qui fournissent des services aux populations clés, prioritaires et vulnérables. La suppression des interventions centrées sur les populations clés les a rendues plus vulnérables à la stigmatisation et à la discrimination, et a affaibli les réponses à la violence sexuelle et sexiste. De plus, l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à la nutrition, au logement, au soutien psychosocial, aux programmes d’émancipation économique pour les auxiliaires de vie, ainsi qu’à une éducation complète en matière de santé sexuelle et reproductive et contre la violence sexiste a été directement affecté.

Liberté de réunion pacifique

Les manifestations pour dénoncer l’absence de réponses aux besoins urgents sont souvent réprimées au moyen de gaz lacrymogène

- Le 1ᵉʳ mars 2025, à l’initiative du parti politique Engagés pour le développement (EDE), des milliers de personnes ont manifesté à Port-au-Prince contre l’insécurité, la pauvreté, la faim et l’échec du gouvernement de transition. Des agents de la Police nationale à bord d’un véhicule ont aspergé de gaz lacrymogène les manifestants qui marchaient le long de la rue Delmas 40 B.

- Le 19 mars 2025, des milliers d’habitants du Canapé-Vert sont descendus dans les rues de Port-au-Prince pour dénoncer la nouvelle vague de violence orchestrée par les gangs. Ils souhaitent que les autorités prennent des mesures pour mettre fin aux abus perpétrés par les criminels, et revendiquent le droit de vivre en sécurité. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le 27 mars 2025, des centaines de manifestants se sont de nouveau rassemblés au Canapé-Vert pour exiger des autorités qu’elles rétablissent la sécurité.

- Le 16 septembre 2025, des manifestants ont bloqué la route nationale qui relie le département du Nord et ont barré l’accès à la mairie. Ils reprochaient aux autorités municipales leur incapacité à répondre aux problèmes urgents et accusaient le maire par intérim, à la tête du conseil municipal depuis plus de dix ans, d’administrer la commune depuis l’étranger. Ils réclamaient également le remplacement du gouvernement municipal par une nouvelle équipe.

Les manifestants demandent justice pour les victimes des actions des policiers

- Le 23 mai 2025, des enseignants et des étudiants ont manifesté afin de demander justice pour Williamson Saint-Fleur, un professeur agressé par des agents de police le 18 mai 2025, au Cap-Haïtien, lors des célébrations de la Fête du Drapeau et de l’Université. Le jour des faits, Saint-Fleur manifestait avec d’autres éducateurs pour exiger une meilleure rémunération, lorsque des policiers l’ont giflé et poussé. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle a condamné l’agression perpétrée par les policiers. Bien que les agents aient fait l’objet de mesures disciplinaires internes, les manifestants estimaient que celles-ci étaient insuffisantes. Outre la dénonciation de l’agression, les manifestants ont réclamé des réformes très attendues du système éducatif ainsi que le paiement des arriérés de salaires.

- Le 17 septembre 2025, des proches et des milliers de personnes ont manifesté pendant trois jours consécutifs aux Gonaïves, dans le département de l’Artibonite, pour réclamer justice pour Wilfort Ferdinand, surnommé Ti Will, chef du Front de résistance de l’Artibonite, et pour un autre homme abattu dans des circonstances non élucidées la veille dans la région de Kannal Bwa. Un porte-parole de la Police nationale a déclaré que des agents avaient tué l’ancien chef rebelle Wilfort Ferdinand après qu’il avait ouvert le feu sur un barrage de police. Les manifestants ont également réclamé la démission du chef de la police du département de l’Artibonite.

Des passants sont victimes de tirs lors de manifestations

Le 12 mai 2025, à Petit-Goave Ouest, des habitants ont manifesté pour exiger des autorités locales qu’elles rendent des comptes sur l’utilisation des fonds, car ils estimaient que la situation sécuritaire locale était insatisfaisante. Ils se sont rassemblés près du domicile du président du conseil municipal, dont le personnel de sécurité a ouvert le feu pour disperser la foule, blessant deux personnes qui ne participaient pas à la manifestation. On ignore si les victimes ont été blessées par des agents de sécurité privés ou des policiers.

Le 18 août 2025, une douzaine d’enseignants stagiaires ont organisé un sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle à Port-au-Prince pour réclamer leur intégration dans le système éducatif. Un agent de sécurité du ministère a ouvert le feu pour disperser la foule. Zamy Wanderson, âgé de 19 ans, a été touché et a perdu la vie alors qu’il ne prenait pas part à la manifestation et qu’il ne faisait que passer par là, à l’arrière d’une moto. Un agent de sécurité du ministère a été arrêté. Trois jours plus tard, le 21 août, des centaines de personnes, principalement des jeunes, ont manifesté devant le siège du ministère de l’Éducation nationale pour réclamer justice pour Zamy Wanderson. Le ministère de l’Éducation a annoncé des mesures disciplinaires à la suite de la marche pacifique. Quinze agents de sécurité qui se trouvaient sur le lieu du drame ont été désarmés, suspendus et placés sous enquête.

Pour réclamer justice pour Zamy Wanderson, tué d’une balle le 18 août 2025, des centaines de personnes majoritairement des jeunes ont marché dans les rues ce jeudi 21 août devant les locaux du Ministère de l'Education Nationale à Delmas 83. Ils réclament justice. Selon des… pic.twitter.com/CEGEjMxUSO

— Gazette Haiti (@GazetteHaiti) August 21, 2025

Les enseignants occupent les bureaux du ministère

Du 21 au 28 avril 2025, près d’une centaine d’enseignants des écoles publiques ont occupé les bureaux du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle pour réclamer le paiement d’arriérés de salaire, la régularisation de leur situation professionnelle et l’amélioration de leurs conditions de travail. Cette occupation fait suite à trois mois de dialogue infructueux avec les responsables du ministère, au cours desquels les enseignants ont reproché au ministère de ne pas avoir respecté un accord précédent dans lequel il s’était engagé à répondre à des griefs de longue date.

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Country
Haiti
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Category
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Tags
self censorship,  protest disruption,  office raid,  intimidation,  attack on journalist,  excessive force,  protest, 
Date Posted

25.09.2025

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