Guinea
GUINEA PRESS RELEASE
Guinea remains on human rights watchlist as violent attacks on protesters persist
Johannesburg, 26 February 2020
- Escalating rights violations include use of excessive force against protesters and the arbitrary arrests of activists
- Concerns that human rights violations will intensify before March constitutional referendum
- The state of civic freedoms in Guinea is rated as OBSTRUCTED by the CIVICUS Monitor
Guinea remains on a watchlist of countries which have seen a rapid decline in fundamental democratic freedoms in recent months. It has not been removed from the list because the Guinean government has failed to address major human and civic rights violations, such as a continued spate of arbitrary arrests and the use of excessive and at times lethal force against protesters. The crackdown is likely to increase in the run-up to the 1st March legislative elections and a constitutional referendum, which could abolish presidential term limits.
The new watchlist is released by the CIVICUS Monitor, an online platform that tracks the latest violations to civic freedoms, such as the freedoms of expression, association and peaceful assembly.
Since October 2019, government plans to change the Guinean constitution, perceived as an attempt of president Condé to run for a third term, have ignited mass protests, some of which have turned violent, which have been met with excessive force, including live ammunition at times. At least 28 people have been killed and many others injured in the last four months. In Guinea, the killing of protesters and bystanders has been met with almost complete impunity.
The National Front for the Defense of the Constitution (FNDC), a platform of opposition parties, civil society groups and trade unions, have been at the forefront of these protests - their members have been subject to arbitrary arrests and detention.
Guinea remains on the Watchlist due to ongoing concerns that tensions will intensify, and civic space violations will increase in the run-up to the constitutional referendum on 1st March. The referendum is needed to replace the current 2010 Constitution – a move that has angered many Guineans because they see it as an attempt by President Alpha Condé to run for a third term in presidential elections later this year.. The current constitution sets a two-term presidential limit ‘consecutive or not’, a provision that cannot be changed by amending the constitution
In the coming weeks and months, the CIVICUS Monitor will closely track developments in Guinea. It will put pressure on President Condé to step down so that election preparations can begin.
The CIVICUS Monitor has rated civic space in Guinea as OBSTRUCTED. There are a total of 49 countries in the world with this rating ( see all). This rating is given to countries where civic space is monopolised by those in power, and where excessive force is commonly used by law enforcement agencies.
For more details, or to arrange interviews in this region, please contact:
media@civicus.org
Français
La Guinée reste sur la liste de surveillance des droits humains alors que les attaques violentes contre les manifestants persistent
Johannesburg, 26 février 2020
- L'escalade des violations des droits comprend l'usage excessif de la force contre les manifestants et les arrestations arbitraires de militants
- Des craintes ont été soulevées quant à l'intensification des violations des droits humains avant le référendum constitutionnel de mars
- L'état des libertés civiques en Guinée est classé comme OBSTRUÉ par le CIVICUS Monitor
La Guinée reste sur la liste des pays qui ont connu un déclin rapide des libertés démocratiques fondamentales au cours des derniers mois. Elle n'a pas été retirée de la liste car le gouvernement guinéen n'a pas su faire face aux violations majeures des droits humains et des droits civiques, telles que la vague continue d'arrestations arbitraires et l'utilisation d'une force excessive et parfois mortelle contre les manifestants. La répression devrait s'intensifier à l'approche des élections législatives du 1er mars et d'un référendum constitutionnel, qui pourrait abolir la limitation des mandats présidentiels.
La nouvelle liste de surveillance est publiée par le CIVICUS Monitor, une plateforme en ligne qui suit les dernières violations des libertés civiques, telles que les libertés d'expression, d'association et de réunion pacifique.
Depuis octobre 2019, les plans du gouvernement visant à modifier la constitution guinéenne, perçus comme une tentative du président Condé de se présenter pour un troisième mandat, ont déclenché des protestations de masse, dont certaines sont devenues violentes. Elles ont été accueillies avec une force excessive, y compris parfois par des balles réelles. Au moins 28 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées au cours des quatre derniers mois. En Guinée, les meurtres de manifestants et de passants ont été commis en toute impunité.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une plate-forme de partis d'opposition, de groupes de la société civile et de syndicats, a été au premier plan de ces protestations - ses membres ont fait l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires.
La Guinée reste sur la liste de surveillance en raison des craintes que les tensions s'intensifient et que les violations de l'espace civique augmentent à l'approche du référendum constitutionnel du 1er mars. Ce référendum est nécessaire pour remplacer l'actuelle Constitution de 2010 - un geste qui a provoqué la colère de nombreux Guinéens, car ils y voient une tentative du président Alpha Condé de se présenter pour un troisième mandat aux élections présidentielles qui auront lieu plus tard dans l'année. La constitution actuelle fixe une limite de deux mandats présidentiels "consécutifs ou non", une disposition qui ne peut être modifiée par un amendement de la constitution.
Dans les semaines et les mois à venir, le CIVICUS Monitor suivra de près l'évolution de la situation en Guinée. Il fera pression sur le Président Condé pour qu'il se retire afin que les préparatifs des élections puissent commencer.
Le CIVICUS Monitor a classé l'espace civique en Guinée comme étant OBSTRUÉ. Cette note est attribuée aux pays où l'espace civique est monopolisé par ceux qui sont au pouvoir, et où une force excessive est couramment utilisée par les forces de l'ordre.
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