Madagascar
DECEMBER 9, 2025
Madagascar downgraded in global ratings report on civic freedoms
- Madagascar downgraded from “Obstructed” to “Repressed”
- Harsh and deadly crackdown on youth-led anti-government protests
- Arrests and prosecutions of people protesting controversial mining project
The CIVICUS Monitor announced in a new report on Tuesday that it has downgraded Madagascar’s civic space from “Obstructed” to "Repressed" in its annual ratings. This change, detailed in the People Power Under Attack 2025 report, follows the harsh and deadly crackdown on youth-led anti-government protests, which included security forces regularly deploying excessive use of force and arbitrary arrests.
Security forces used tear gas, stun grenades and rubber bullets and arrested, beat and threatened protesters after demonstrations erupted in September 2025, initially over service delivery failures. At least 22 people were killed and over 100 injured in the first few days of the protests and violence that ensued, with some killed by security forces, according to the UN Human Rights Office of the High Commissioner. An elite military unit eventually sided with the protesters against the president and seized power.
"Madagascar’s civic space further regressed this year," said Ine Van Severen, head of the CIVICUS Monitor. "The security forces’ violent and deadly response to widespread protests was absolutely unnecessary. The people responsible for these violations against protesters must be held accountable."
With a score of 35, Madagascar’s rating is now in the lower tier “Repressed,” one step above the worst tier “Closed.” A “Repressed” rating means civic space is highly restricted, with activists facing severe threats, including violence and imprisonment. There are 50 total “Repressed” countries around the world in 2025, including Zimbabwe, Pakistan and El Salvador.
Besides the crackdown on youth-led protests, authorities also arrested and prosecuted protesters and activists opposing the Base Toliare mining project. Meanwhile, social media users, whistleblowers and environmental human rights defenders have been subjected to judicial harassment in the preceding years.
“Madagascar’s civic space was by no means perfect before the crackdown on youth protests,” said Ine Van Severen. “The country’s new leaders must engage in an inclusive dialogue with Malagasy civil society to not only reverse the regression of the past year, but work to build a freer, more open society across the board.”
Notes to the Editor:
The CIVICUS Monitor is a global research platform that assesses the state of civic freedoms—including freedom of expression, association, and peaceful assembly—across 198 countries and territories. Drawing on verified reports of civic space violations from a network of 20+ research partners worldwide, the Monitor tracks incidents including protests, censorship, the detention of activists and more. Each country is assigned a score from 0 to 100, reflecting the openness of its civic space, with higher scores indicating greater respect for civic freedoms. Based on these scores, countries are classified into five categories: Open, Narrowed, Obstructed, Repressed, or Closed.
For more information or to arrange an interview please contact: media@civicus.org.
9 DÉCEMBRE 2025
Madagascar rétrogradée dans un rapport mondial sur les libertés civiques
- Madagascar rétrogradée de la catégorie « obstrué » à « réprimé »
- Répression sévère et meurtrière des manifestations antigouvernementales menées par des jeunes
- Arrestations et poursuites visant des personnes protestant contre un projet minier controversé
Le CIVICUS Monitor a annoncé mardi, dans un nouveau rapport, la rétrogradation de l’espace civique de Madagascar de la catégorie « obstrué » à « réprimé » dans son classement annuel. Ce changement, présenté dans le rapport Le pouvoir du peuple sous attaque 2025, fait suite à la répression sévère et meurtrière des manifestations antigouvernementales menées par des jeunes, marquée par le recours répété à une force excessive et à des arrestations arbitraires par les forces de sécurité.
Les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, et ont arrêté, battu et menacé des manifestants après le déclenchement, en septembre 2025, de mobilisations initialement motivées par des dysfonctionnements dans les services publics. Au moins 22 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans les premiers jours des manifestations et au cours des violences qui ont suivi, certaines ayant été tuées par les forces de sécurité, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Une unité militaire d’élite a finalement rallié les manifestants contre le président et a pris le pouvoir.
« L’espace civique de Madagascar s’est encore dégradé cette année », a déclaré Ine Van Severen, responsable du CIVICUS Monitor. « La réponse violente et meurtrière des forces de sécurité face aux manifestations généralisées était totalement injustifiée. Les responsables de ces violations contre les manifestants doivent être tenus pour responsables. »
Avec un score de 35, Madagascar se situe désormais dans la catégorie inférieure « réprimé », un niveau au-dessus de la catégorie la plus restrictive, « fermé ». Un classement « réprimé » signifie que l’espace civique est fortement restreint et que les militants sont exposés à des menaces graves, notamment la violence et l’emprisonnement. En 2025, 50 pays dans le monde appartiennent à la catégorie « réprimé », parmi lesquels le Zimbabwe, le Pakistan et le Salvador.
Outre la répression des manifestations menées par les jeunes, les autorités ont également arrêté et poursuivi des manifestants et des militants opposés au projet minier Base Toliara. Par ailleurs, des utilisateurs des réseaux sociaux, des lanceurs d’alerte et des défenseurs des droits humains environnementaux ont été soumis à un harcèlement judiciaire ces dernières années.
« L’espace civique de Madagascar était loin d’être exemplaire avant la répression des manifestations de jeunes », a déclaré Ine Van Severen. « Les nouveaux dirigeants du pays doivent engager un dialogue inclusif avec la société civile malgache afin non seulement d’inverser la régression de l’année écoulée, mais aussi de travailler à la construction d’une société plus libre et plus ouverte dans son ensemble. »
Notes à l’attention de la rédaction :
Le CIVICUS Monitor est une plateforme mondiale de recherche qui évalue l’état des libertés civiques — y compris la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique — dans 198 pays et territoires. S’appuyant sur des rapports vérifiés de violations de l’espace civique provenant d’un réseau de plus de 20 partenaires de recherche dans le monde entier, le Monitor suit des incidents tels que des manifestations, des actes de censure, des détentions d’activistes et bien plus. Chaque pays reçoit un score de 0 à 100 reflétant l’ouverture de son espace civique, les scores les plus élevés témoignant d’un plus grand respect des libertés civiques. Sur cette base, les pays sont classés en cinq catégories : ouvert, rétréci, obstrué, réprimé ou fermé.
Pour plus d’informations ou pour organiser un entretien, veuillez contacter : media@civicus.org.
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