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— allAfrica.com (@allafrica) March 6, 2019
Liberté d'association
Le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies au Burundi a fermé ses portes le 28 février 2019 suite à l'insistance du gouvernement, qui avait affirmé que son existence n'était plus justifiée étant donné que le pays a suffisamment avancé dans la mise en place de mécanismes nationaux pour la protection des droits de l'homme. Comme indiqué précédemment sur le Monitor en décembre 2018, le gouvernement avait ordonné au Conseil des droits de l'homme des Nations unies de clore son bureau sous un délai de deux mois. Plus tôt en octobre 2016, le gouvernement avait suspendu toute coopération avec le bureau en réaction à la publication d'un rapport accablant rédigé par l'Enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi – une commission créée par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Le rapport avait identifié des responsables gouvernementaux et les accusait d'avoir ordonné la torture et l'exécution de membres de l'opposition.
D'autre part, Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore et Marius Nizigiyimana, membres de l'ONG Parcem, sont toujours en détention bien qu’ils aient été acquittés par une cour burundaise le 27 décembre 2018. Comme indiqué précédemment sur le Monitor, les trois hommes avaient été arrêtés en juin 2017 alors qu'ils préparaient un atelier sur les droits de l'homme. Ils ont ensuite été condamnés à dix ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'État en mai 2018.
Faustin Ndikumana, président de Parcem a déclaré :
«Nous exigeons que tous les Burundais emprisonnés en raison de leurs opinions soient remis en liberté »
#Burundi: Opposition party CNL says members are threated, arrested and ill-treated by officials. Agathon Rwasa, the leader of the party says that hundreds of his party members were arrested these last days.
— Burunga (@BurungaNews) April 2, 2019
Le 14 février 2019, six membres du parti Congrès national pour la liberté (CNL) ont été arrêtés dans la commune de Mugina après avoir organisé une réunion. Ils ont été arrêtés par des autorités les accusant de réunion illégale, alors que le parti avait reçu l'autorisation officielle du ministère de l'Intérieur plus tôt le même jour.
Dans un incident similaire, le 12 janvier 2019, la police a arrêté et torturé l'ancien Premier ministre burundais Adrien Sibomana, dans la province de Cibitoke. Des agents de police l'auraient accusé de vol trois jours avant son arrestation. Sibomana, membre de la coalition d'opposition Amizero y'Abarundi, avait refusé de rejoindre le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Ses proches ont exprimé leur inquiétude car il leur est impossible de rentrer en contact avec lui.