Editor beaten, humiliated for criticizing #Mali truth commissionhttps://t.co/0nr2FqHSDU
— RSF in English (@RSF_en) 4 December 2018
Expression
Un journaliste agressé
Le 29 novembre 2018, le journaliste et rédacteur en chef du média en ligne malimedias.com, El Hadji Hamidou Touré, a été agressé et menacé par le secrétaire général de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), le colonel Abdoulaye Makalou. Touré avait été convoqué par le colonel Makalou à son bureau à cause d'une publication sur Facebook soulevant des questions sur l'impact du CVJR. D'après Touré les gardes du corps de Makalou l'ont battu et forcé à boire sa propre urine. Avant d'être libéré, Makalou l'aurait également menacé de mort s'il parlait à qui que ce soit de ce qui venait de se passer. Bien que Makalou ait reconnu avoir convoqué le journaliste, il affirme qu'il n'a eu « aucun acte d'agression ». Selon les médias, le colonel Makalou a démissionné le 3 décembre 2018.
Arnaud Froger, de Reporters sans frontières, a commenté:
« Nous condamnons fermement les sévices inacceptables subis par le directeur de malimedias.com et demandons aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mener une enquête indépendante et assurer la sécurité de ce journaliste. La crédibilité de la CVJR, dont la mission première est justement d'enquêter sur des exactions, est en jeu. Il est essentiel qu’elle mette tous les moyens à disposition des enquêteurs pour que les auteurs d’actes d’une telle gravité à l’encontre d’un journaliste soient sanctionnés. »
[https://t.co/4GcSvZ0Kqc] : Une manifestation de l’opposition malienne a été dispersée, samedi matin à Bamako, comme c’était le cas le 16 novembre dernier, a constaté APA.
— malinet (@malinet223) 8 December 2018
Très tôt le matin,... https://t.co/U4MJZFSPF8
Assemblée pacifique
Le 16 novembre 2018, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation de l'opposition devant la Bourse du Travail à Bamako. La manifestation, organisée par les partis d'opposition Front de la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (CoFop), avait été interdite auparavant par les autorités. Les forces de sécurité ont bouclé le lieu de rassemblement des manifestants et ont dispersé ceux qui étaient déjà présents 45 minutes avant le début de la manifestation. Un élu aurait été blessé.
Le 8 décembre 2018, les forces de sécurité ont empêché une autre manifestation de l'opposition en clôturant le point de rassemblement de la manifestation et en dispersant les manifestants tentant de surmonter le blocage. Selon les médias, les autorités avaient interdit la manifestation en raison de l'état d'urgence.
Comme indiqué précédemment sur le Monitor, plusieurs manifestations de l'opposition ont eu lieu entre juin et septembre 2018 dans le cadre des élections présidentielles de juillet 2018, dont certaines ont été dispersées par les forces de sécurité.
47 organisations de defense des droits de l'homme au Mali demande le retrait du projet de loi d'entente national qui doit etre discuté par l'assemblée nationale le 13 decembre .elle estime que ce texte; est une menace pour la paix et la réconciliation et les droits des victimes pic.twitter.com/Wn3By390Th
— Comité Plaidoyer Espoir au Mali (@comite_au) 14 November 2018
Association
Le 9 novembre 2018, lors d'une conférence de presse, 47 organisations de la société civile travaillant pour les droits de l'homme ont dénoncé le projet de loi sur l'entente nationale, qui vise à contribuer à la paix et à la réconciliation nationale au Mali, et sera débattu à l'Assemblée nationale le 13 décembre 2018. Selon les organisations, le projet de loi ne garantit pas la justice aux victimes de violations des droits de l'homme car « le texte prévoit l'exonération des poursuites pénales contre les personnes ayant commis des crimes et délits punis par le Code pénal malien ou par les conventions ratifiées par le Mali survenus dans le cadre des événements liés à la crise de 2012". Ces organisations prévoient une série d'actions, notamment des manifestations et des sit-ins contre le projet de loi.