Mise à jour générale
Le 29 juin 2022, le rapporteur spécial des Nations unies, Fortuné Gaëtan Zongo, a présenté son premier rapport oral devant le Conseil des droits de l'homme. Durant son exposé, il a souligné que, malgré les progrès accomplis depuis 2020, il reste encore beaucoup à faire pour ouvrir l'espace civique, pour combattre l'impunité et pour renforcer les institutions, notamment celles du système judiciaire, de la police et de l'armée. Il a demandé au gouvernement burundais de coopérer avec le Conseil en l'autorisant à accéder au pays. Le représentant burundais auprès des Nations unies a déclaré que le Burundi rejettera tout mécanisme ou toute « tentative politique d'ingérence dans les affaires intérieures » du pays. Le 18 août 2022, un groupe d'ONG dirigé par DefendDefenders a demandé le renouvellement du mandat du rapporteur spécial avant la 51e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (HRC51). Les signataires ont mis en avant la nécessité d'assurer un suivi, des rapports et des débats publics constants sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
Liberté d'association
Le 5 août 2022, Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD, le parti au pouvoir au Burundi, a prononcé un discours à la mémoire du feu lieutenant-général Adolphe Nshimirimina, ancien chef des services de renseignement et auteur présumé de violations des droits de l'homme à l'encontre d’opposants politiques. Dans son discours, Ndikuriyo a attaqué les organisations internationales de défense des droits de l'homme qui documentent les abus au Burundi, notamment ceux perpétrés par les membres de la célèbre ligue de jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure. Ndikuriyo a fait l'éloge de la stratégie du parti pour militariser cette ligue, dont les membres commettent des abus à travers le pays, comme nous l'avons souvent documenté sur le Monitor CIVICUS.