#NIGER - Mise à jour : Moudi Moussa et Halidou Mounkaila, membres de #PCQVP Niger, ont été libérés sous caution hier. Comme leur camarade Maikoul Zodi, ils ont passé plus de six mois en détention pour avoir manifesté contre la corruption : https://t.co/0zLy6nKot8 pic.twitter.com/lG57E2OQ3I
— Publish What You Pay (@PWYPtweets) October 1, 2020
Les défenseurs des droits de l'homme libérés continuent à être poursuivis
Le 29 et le 30 septembre 2020 un juge du tribunal de Niamey a ordonné la mise en liberté provisoire de Maikoul Zodi et Moudi Moussa de Tournons la Page et de Halidou Mounkaila du syndicat SYNACEB. Les trois militants de la société civile étaient restés en prison en raison de la manifestation anti-corruption de la société civile du 15 mars 2020. Ils font toujours face à des accusations d’organisation d’un rassemblement non autorisé, de complicité dans la dégradation de biens publics, d’incendie volontaire et d’homicide involontaire. Comme nous l'avons indiqué précédemment sur le Monitor CIVICUS, au moins quinze personnes, dont huit militants de la société civile, ont été arrêtées par les autorités entre le 15 et le 17 mars 2020 pour avoir participé à une manifestation de la société civile contre une affaire de corruption lors de l'achat de matériel militaire. Zodi, Moussa et Mounkaila étaient les derniers de ces défenseurs des droits de l'homme à rester en prison.
Énième interdiction par les autorités de la manifestation contre la #Corruption, l'impunité et l'injustice au #Niger prévue par les organisations de la société civile. Les oscs projettent une autre pour le mardi 20 octobre devant le Palais de Justice de Niamey. pic.twitter.com/iYHizeI7dE
— IDRISSA Ali (@AliIDRISSA) October 8, 2020
Interdiction des manifestations de la société civile
Le 7 octobre 2020 les autorités locales ont interdit une manifestation de la société civile prévue le 9 octobre 2020. La manifestation était organisée par Tournons la Page Niger, Alternatives Espaces Citoyens et Croisade afin de dénoncer la corruption, l'injustice, l'impunité et la mauvaise gouvernance. Les autorités auraient indiqué que l’interdiction de la manifestation faisait suite au« non-respect du délai de cinq jours francs », aux « risques de trouble à l’ordre public » et à l'urgence sanitaire dans le contexte de la pandémie COVID-19. Les autorités locales avaient déjà annulé une autre manifestation prévue le 4 octobre 2020.