#Médias : 12 journaux suspendus, un mouvement citoyen attaque la Hama #Tchad #Adjib https://t.co/Qeq8IBlAc2
— tchadinfos (@tchadinfos) October 15, 2020
Liberté d'expression
Suspension de douze journaux pendant trois mois et menaces de sanctions contre trois autres
La Haute autorité des médias audiovisuels du Tchad (HAMA) a suspendu le 7 septembre 2020 douze journaux, soit un quart des journaux du pays, d'après Reporters sans frontières (RSF). Cette sanction est valable pour une période de trois mois en raison d'un « défaut de mise en conformité à la loi ». La HAMA a fait référence à une disposition de la loi sur la presse de 2018 qui oblige les éditeurs et les rédacteurs en chef de publications à posséder des diplômes universitaires en journalisme (au moins un Bac + 3). Les journaux concernés sont : Le Haut Parleur, Le Baromètre, La Suggestion, Lalakoum, Le Potentiel, Tchad Al yam, Alnada, Chaba Tchad, Al Khabar, Al Ayam, Al Haya et Atihad. Selon RSF, la HAMA a envoyé des lettres à N'Djamena Hebdo, La Voix et L'Éclairage début octobre 2020, les menaçant de sanctions s'ils ne respectent pas ladite disposition de la loi sur la presse de 2018.
La suspension des journaux a été accueillie avec indignation, notamment par le Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MPCL), qui aurait adressé une lettre à la HAMA promettant des actions de protestation si la suspension n'est pas levée.
Arnaud Froger de RSF commente :
« À quelques mois de l'élection présidentielle, la disparition d'une quinzaine de titres porterait un coup dur au pluralisme des médias au Tchad et apparaîtrait comme une chasse aux voix critiques et indépendantes. »
🇹🇩 #Tchad : Le président de l'OTDH Baradine Berdei Targuio a été arrêté et détenu au secret pendant près de 7 mois en raison d'une publication sur @FacebookFR
📣Actuellement toujours détenu et poursuivi, il doit immédiatement être libéré !
👉 https://t.co/2YRw5QrD7L#ForFreedom pic.twitter.com/Nz0Fjjx2ZB— The Observatory (@OBS_defenders) September 3, 2020
Un défenseurs des droits de l'homme poursuivi
Après 211 jours de détention au secret, le défenseur des droit de l'homme Baradine Berdei Targuio a finalement comparu devant un juge d'instruction le 21 août 2020. Quelques jours plus tard, le 24 août 2020, il a été accusé d'« atteinte à la sûreté de l’État, détention illégale d’arme de guerre et de coups et blessures volontaires ». Comme nous l'avons indiqué précédemment sur le Monitor CIVICUS, le président de l'Organisation tchadienne des droits humains (OTDH) Baradine Berdei Targuio avait été arrêté à son domicile à N'Djaména le 24 janvier 2020. Le 22 janvier 2020, deux jours avant son arrestation, Berdei avait publié une publication sur Facebook affirmant que le président tchadien Idriss Déby Itno « serait gravement malade et hospitalisé en France ».