Liberté d'association
[STATEMENT] Civil society organisations demand HRD Germain #Rukuki's acquittal in #Burundi 👉https://t.co/pDZaDbID5C He was unlawfully sentenced to 32yrs in prison and his appeal hearing took place today in Ngozi. FREE Germain Rukuki! #wearealldefenders #DefendersNotCriminals pic.twitter.com/h7tBHxeHVF
— Protection Int'l (@ProtectionInt) 26 de noviembre de 2018
Le 26 novembre 2018, l'appel du défenseur des droits de l'homme, Germain Rukuki a été examiné par la cour d'appel de Bujumbura, qui a ensuite reporté l'affaire à une date ultérieure. Des observateurs de l’Union africaine étaient présents et aucun incident de sécurité n’a été signalé. Comme indiqué précédemment, Rukuki avait été arrêté et condamné à 32 ans de prison le 26 avril 2018, accusé d'avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d'atteinte à la sécurité de l'État et de rébellion dans une procédure largement critiquée par la société civile en raison de la violation de son droit à un procès équitable.
#Burundi's government has ordered the U.N. human rights team to leave the country in 2 months and the office shut down immediately.
— iBurundi (@iburundi) 6 de diciembre de 2018
We wonder what the other UN agencies @un_burundi think about this. cc @UNPeacekeeping | @UNPeacebuilding |@ConilleGarry https://t.co/9OwwoN6DCJ
Le 5 décembre 2018, le gouvernement a ordonné au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies de fermer son bureau dans le pays dans un délai de deux mois, montrant ainsi une intolérance croissante à l'égard des instances internationales des droits de l'homme. En 2017, le Burundi est devenu le premier pays à se retirer de la Cour pénale internationale. En septembre 2018, il a menacé de quitter le Conseil des droits de l'homme après qu'un autre rapport a évoqué des crimes contre l'humanité commis dans le pays.
Dans un incident assez similaire, le 7 janvier 2019, suite à l'expiration de l'ultimatum du gouvernement aux ONG pour qu'elles adhèrent aux nouvelles lois régissant le secteur, l'ONG française Handicap International a annoncé qu'elle cesserait ses activités au Burundi. Selon un communiqué de presse publié par l'organisation, l'obligation d'enregistrer la composition ethnique de son personnel et de communiquer cette information aux autorités constitue une ligne rouge qu'elle ne souhaite pas franchir. Comme indiqué précédemment sur le Monitor, en octobre 2018 le gouvernement a suspendu les activités de toutes les ONG internationales actives dans le pays et leur a demandé de se soumettre à une nouvelle procédure d'inscription et de respecter des quotas ethniques de recrutement controversés. En novembre 2018, le gouvernement a levé la suspension de 25 ONG après qu’elles se sont conformées aux exigences de réinscription.
Burundi acquits rights activists sentenced to 10-year terms
— New Vision UGANDA (@newvisionwire) 27 de diciembre de 2018
Emmanuel Nshimirimana, Aime Constant Gatore and Marius Nizigiyimana, members of the campaign group Parcem, had been planning a human rights workshop when they were arrested in June 2017.... https://t.co/xeDKp0kHsf
Le 27 décembre 2018, un tribunal burundais a acquitté trois défenseurs des droits de l'homme condamnés à des peines de dix ans d'emprisonnement pour avoir porté atteinte à la sécurité de l'État. Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore et Marius Nizigiyimana, membres de Parcem – l'une des rares OSC restantes dans le pays – avaient planifié un atelier sur les droits de l'homme lorsqu'ils ont été arrêtés en juin 2017.
Liberté d'expression
À la mi-décembre 2018, la ministre de la Justice, Laurentine Kanyana, a rejeté un documentaire de la BBC le qualifiant de « faux reportage » et a demandé à la chaîne de télévision de le retirer et de verser des dommages et intérêts à ceux qu'elle avait diffamé. Le documentaire porte le titre : Inside Burundi's Killing Machine et alléguait l'assassinat systématique de membres de l'opposition par la police et par des unités de renseignement dans des lieux de torture tenus secrets. Le ministre a également déclaré que le gouvernement burundais avait l'intention de poursuivre la BBC en justice pour ce qu'il considérait être de faux reportages d'investigation.